La COP21 permettra-t-elle l’amorce d’une limitation du réchauffement climatique ? Bon nombre en doute, les politiques, eux, sont déterminés à y croire. En Suède, les Verts, chargés de l’environnement, déploient verbalement tout un arsenal de mesures destiné d’une part à crédibiliser leur mouvement et, d’autre part, à repositionner la Suède en tête des nations qui se « mouillent » pour la défense de l’environnement. Dire que ces « bavards » y parviendront est une autre histoire.

La lutte contre le réchauffement climatique passe d’abord par une attitude responsable des entreprises et des citoyens. Chacun dans son secteur d’activité essayant autant que faire se peut de limiter les émissions de CO₂ (dioxyde carbone) et de NOx (oxyde d’azote). Dans le domaine des transports, le Groupe Volvo, constructeur mondial de poids lourds, d’autobus, d’autocars, d’équipements de chantiers et de systèmes de propulsion contribue à la réduction d’émissions avec notamment la mise en service dans la ville de Göteborg (côte ouest du royaume) depuis juin 2015 d’une ligne de bus, la 55, tout-électrique et hybride. Originalité de cette desserte durable, sa conception, tant logistique qu’énergétique. C’est l’aboutissement du projet Electricity lancé conjointement par la ville de Göteborg, la région Västra Götaland, le Groupe Volvo, l’université de technologie de Chalmers, les transports publics régionaux Västtrafik, l’opérateur de transport public Keolis, le fournisseur d’énergie Göteborg Energi, l’agence suédoise de l’Énergie et une foultitude d’autres acteurs industriels et universitaires. Un partenariat public-privé dont les Suédois – hyper consensuels – ont le secret.

La 55

3 autobus entièrement électriques et 7 bus hybrides-électriques composent la flotte de cette nouvelle ligne (parcours d’une dizaine de kiomètres dans chaque sens). Tous des Volvo. Conviviaux et confortables. Spacieux et équipés du Wi-Fi et de dispositifs de recharge des portables. Volvo a opté pour des accumulateurs lithium-ion. Le rechargement des batteries (entre 2 et 4 minutes !) s’effectue dans les terminus en intérieur. Une sorte de pantographe se branche automatiquement sur les batteries situées sur le toit des véhicules et fournit une électricité propre d’origine hydraulique et éolienne. Totalement silencieux et ne rejetant aucune émission, les bus peuvent ainsi desservir des lieux où l’on ne les attend pas nécessairement. Une bibliothèque, par exemple ! Ces autobus sont évidemment plus chers à l’achat, mais comme ils sont nettement moins gourmands en maintenance et surtout incomparablement plus éco-citoyen, ceci compense largement cela.

 

Démarche électro-mobile

Il s’agissait pour tous les acteurs en présence de créer un ensemble collectif attractif qui englobe l’intégration des transports en général, la santé (élimination des nuisances générées par le bruit et les émissions : stress, maladies cardio-vasculaires, auditives, etc.), la sécurité, l’approvisionnement en énergie et le bien-être des citadins… une approche à la fois locale et globale, le concept de cité-mobilité. Volvo, dont la participation à ce projet est déterminant, se veut avant tout un acteur résolument déterminé à réduire l’impact sur l’environnement, un producteur de solutions technologiques et environnementales. La firme n’est plus seulement un « mécanicien », elle gère désormais l’ensemble de la chaîne des transports dans sa globalité et se veut, à ce titre, devenir le numéro uno du transport durable, précédant ainsi les 17 Objectifs de développement durable (ODD) du Programme de développement durable à l’horizon 2030 de l’Organisation des Nations Unies.

21 bus (hybrides) sont actuellement en service à Göteborg, Stockholm et Hambourg. Prochaines capitales sur la liste de l’électro-mobilité : Édimbourg, Montréal, Londres, Luxembourg, Mexico, Bogota, Bangalore, Shanghai…