Les partis politiques se font et se défont. Rien de nouveau sous le soleil ! Mais dès lors qu’il s’agit d’un parti néo-nazi qui se saborde, la nouvelle revêt une importance particulière. Le parti des Suédois (Svenskarnas parti), qui avait été créé en 2008, a donc décidé de mettre fin à sa courte existence sulfureuse. Motif avancé : gros revers aux dernières législatives et aux municipales et pas suffisamment de membres. Le parti visait 10 000 adhérents, il n’en a jamais cumulé plus de 4 000. Le parti avait décroché un mandat en 2010 dans une petite commune du sud-ouest de la Suède, mandat qu’il n’a pu garder, « l’élu » habitant en réalité dans une commune voisine.
Bien que fugitive, l’histoire du parti des Suédois est constellée d’incitation à la haine raciale, de violences en tout genre et de déclarations tant fracassantes que nauséabondes. La formation estimait, par exemple, que les Démocrates de Suède (parti d’extrême droite xénophobe et anti-immigration qui siège depuis deux mandats au Riksdag) étaient par trop conciliants avec la politique d’immigration actuellement en vigueur ! Ces allumés de l’extrême droite voulaient juste « une Suède suédoise ». Ils ne manquaient jamais de commémorer le 30 novembre, jour de la mort de Charles XII, occasionnant alors un capharnaüm mémorable du côté des jardins royaux, au centre de Stockholm. Sélectifs, ils ne gardaient du souverain guerrier que la première partie de son règne, celle où la Suède était au sommet de sa puissance. Tant qu’à faire !
Exit la formation nazillonne… qui s’en plaindrait ? D’autres, malheureusement, ne vont sans doute pas tarder à prendre le relais. C’est vivace ces bêtes-là !