Nation civilisée, la Suède n’en fait pas moins souffrir sa faune sauvage pour autant ! Ainsi, des rennes qui périssent par milliers chaque année sur les routes du grand nord à cause du salage d’icelles. La protection des individus prévaut, évidemment, mais le prix à payer pour ces cervidés en est exorbitant. Une saga qui ne manque pas de sel !

Les ruminants ont besoin de chlorure de sodium, les rennes ne dérogent pas à ce constat. Avec l’épandage généreux de sel sur les routes, ils ont accès en abondance à une substance nécessaire à leur survie. Le problème, c’est qu’il faut partager l’espace avec le trafic routier. Résultat, des milliers de rennes y laissent leurs peaux. Les éleveurs râlent, la sécurité routière tousse, chacun veut y mettre son grain de sel et la situation ne fait qu’empirer avec la multiplication des routes. C’est que le sous-sol de cette partie du royaume recèle d’énormes richesses minières (acier, terres rares, cuivre, zinc, etc…) et que pour transporter ces minerais, il faut des routes, toujours plus de routes qui cisaillent les pâturages des troupeaux de rennes qui transhument.  

Alors quoi ? Régime sans sel pour tout le monde ? Les autorités étudient la mise en place de blocs ou de pierres de sel en dehors du réseau routier qui serait protégé par des clôtures avec des écoducs ici et là pour le passage de la faune sauvage (rennes, élans, ours, loups, lynx, gloutons et autres). Tout est affaire de coûts et la note risque d’être salée !