C’est loin d’être gagné pour les Suédois ! Leur demande d’adhésion à l’OTAN continue de rester en travers de la gorge du padischah d’Ankara, Recep Tayyp Erdoğan, qui ne veut pour l’instant rien entendre et s’oppose farouchement à l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l’Alliance atlantique, prétextant toujours et sans fléchir que les gouvernements de ces pays demandeurs soutiennent le PKK (le Parti de Travailleurs du Kurdistan)  et abritent des militants de ce mouvement « terroriste » à ses yeux, ainsi que des membres du mouvement Gülen. Autre condition sine qua none de son hypothétique consentement, que la Suède lève l’embargo sur les armes imposé par le royaume depuis 2019 après l’attaque turque contre les Kurdes de Syrie. Rien d’autre sur la liste ?

Une posture marchande dont il ne démord pas car il lui faut faire diversion. En effet, l’économie turque est à la ramasse (officiellement quelque 75 % d’inflation) ! La spirale inflationniste frappe donc durement les Turcs au porte-monnaie. Par surcroît, la popularité du grand Mamamouchi enregistre, elle aussi, par ricochet, une grosse tendance à la baisse (et vu qu’il y aura des élections présidentielle et législative l’an prochain, il ne s’agit pas de mollir !).

Récemment, une délégation suédo-finlandaise s’est rendue en Turquie pour tenter d’infléchir Erdogan face à l’éventuelle intégration des deux pays nordiques à l’OTAN. Le sultan n’a, non seulement pas changé d’avis, mais a même trouvé que les discussions « n’étaient pas à la hauteur » ! Comment dit-on « chochotte » en turc ?