Le pas est franchi, la Suède a soumis sa demande d’adhésion à l’OTAN. La rage expansionniste et la soif de domination du tsar soviétique Poutine ont finalement eu raison de la « réserve » suédoise eu égard aux alliances militaro-politiques. La menace de pouvoir subir le sort de l’Ukraine a jeté aux orties la sacro-sainte neutralité made in Suède. Les Suédois se sont sentis vulnérables et ont finalement préféré le parapluie de l’OTAN (longtemps honni) à une neutralité à géométrie variable ayant apparemment a fait son temps. Ses voisins scandinaves, Danemark et Norvège sont, eux, membres de l’OTAN depuis la date de sa création en 1949. Adhésion donc, mais le royaume de Suède a cependant des réticences quant aux armes nucléaires et aux bases militaires de l’alliance sur son territoire. Courageux, mais pas téméraires !

Tous les pays membres de l’OTAN (30) sont, en principe, favorables à une adhésion rapide des deux pays nordiques (Finlande et Suède), sauf… sauf la Turquie d’Erdogan qui veut « monnayer » son soutien. Le sultan d’Ankara n’apprécie pas, loin s’en faut, que la Suède, notamment, accueille des personnes que le régime turc considère comme des « terroristes » appartenant au PKK, le parti des travailleurs du Kurdistan et qui plus est refuse de les extrader quand sa magnificence sultanesque l’exige. En outre, la Turquie veut que la Suède et la Finlande lèvent l’embargo sur les ventes d’armes qui frappent le pays. Ce chantage turc inquiète à juste titre les Suédois mais la diplomatie fera sûrement le reste ! Tripatouillage, manigances en tout genre et coups tordus sont les mamelles de la diplomatie… qui paye !