Comment qualifier l’attitude de la ville d’Eskilstuna qui autorise la mendicité moyennant un permis de mendier ? Cynisme, immoralité, indécence ? Ceux qui font la manche devront désormais s’acquitter d’une autorisation (25 euros pour trois mois) près des autorités de police pour « exercer leur activité ». Un comble pour celui qui n’a pas d’oseille ! Les contrevenants encourent une amende disproportionnée (de 20 à 400 euros). La mendicité reculera-t-elle pour autant ? Pas certain. En effet, pour celles et ceux qui ne peuvent payer, qui dit que des aigrefins ne leur avanceront le prix de la licence pour mieux les exploiter ensuite ?

Les conseillers municipaux de la ville d’Eskilstuna, contorsionnistes du contournement d’interdits, n’en sont pas à leur coup d’essai. Ils avaient déjà, il y a quelques mois, fait des propositions allant dans le sens d’une interdiction de la mendicité tout en arguant d’un besoin de légitimer cet acte (voir d’humeur mendigote) !?! Normaliser la mendicité pour qu’elle soit en phase avec le modèle de société de bien-être voulu par les politiques et les partisans d’une ligne intransigeante made in Suède ! La municipalité ne veut que le bien de ces gens ! En se faisant ainsi connaître via l’obtention d’un permis de mendier, ils pourront « entrer » dans le système et bénéficier d’allocations ou de subsides qui leur permettront de s’intégrer. Elle est pas belle la vie modélisée !

Certains mendiants ont déjà réussi à contourner le diktat municipal en proposant des barquettes de myrtilles et d’airelles qu’ils sont allés cueillir dans les bois alentour. Et pour les vendeurs à la sauvette, qu’a prévu la ville d’Eskilstuna ? Imposer une TVA !?!