À l’instar de nombreux pays, la Suède se dote de nouvelles lois au premier juillet de chaque année. Après l’interdiction de fumer dans les bars, restaurants, hôpitaux et autres, il y a déjà quelques années, on ne pourra désormais plus tirer sur le pétun aux terrasses de café, aux arrêts de bus et de taxis, à l’entour de complexes sportifs, et à l’entrée des centres commerciaux, gares et autres services publics… Mais où vont bien pouvoir se retrouver les pestiférés de fumeurs ?!? À quand des agents renifleurs chargés de verbaliser les contrevenants ! Orwell au secours !

Dans un autre registre, à signaler la sortie d’un livre de Katarina Frostenson, K. Cette auteure, poétesse, dramaturge, essayiste et académicienne suédoise est la femme du Français qui a été condamné à deux ans et demi de prison ferme pour harcèlement sexuel et viol suite à une plainte déposée pour des faits remontant à 2011.

Son pensum, K, est un brûlot dirigé d’abord contre l’Académie suédoise. En effet, Katarina Frostenson qui occupait le fauteuil numéro 18 de la noble institution depuis 1992 a été tenue de démissionner suite au scandale occasionné par les agissements de son mari. Qu’a-t-elle à voir avec cette histoire (qu’elle réfute) ? Qu’a-t-elle fait qui ait pu soulever l’ire des Suédois, des media, de ses collègues de l’Académie ? Elle ne comprend pas ! Elle règle donc sévèrement ses comptes, non seulement avec l’institution qui attribue le prix Nobel de littérature, mais aussi avec la presse et les media, sans oublier ses concitoyens. Elle leur reproche leur envie maladive congénitale, leur propension à se satisfaire du mal d’autrui, leur petitesse, leur austérité luthérienne… (elle a même envisagé de prendre la nationalité française, tant…)

Si son mari est bien évidemment évoqué dans le livre, ce n’est que pour en dire le plus grand bien. C’est l’amour de sa vie et, si elle lui reconnaît quelques errements, elle ne comprend pas qu’il ait été condamné. Cette période tragique de son existence (18 mois) où la rumeur, les mensonges, les traîtrises ont dominé lui a laissée un goût très amer sur son pays, son peuple et la gent humaine en général. Pas de traduction en vue, il faudra attendre !

La fessée, interdite en Suède depuis plus de quarante ans, fait des émules. La France vient d’adopter la mesure. La violence ne résout rien, c’est bien connu, mais quand il s’agit des enfants, il n’y a pas si longtemps encore, ils n’avaient pas voix au chapitre. La claque pour les parents !

La honte de prendre l’avion gagne de l’entendement dans les têtes de l’establishment suédois. L’effet Greta Thunberg, la jeune égérie suédoise des nouveaux Verts (instrumentalisée la jeunette ?), s’installe de manière virale. La honte, sûrement chevillée au corps, les autorités veulent mettre en place le plus rapidement possible des liaisons ferroviaires avec le continent (elles existaient, il y a 40 ans) pour remplacer l’avion. Dans le même temps, les media martèlent que prendre l’aéronef est scandaleux. Au moment des vacances, le moment est particulièrement choisi pour ce genre de campagne, bref, tout le monde s’en tape ! Greta nous emmène en bateau et au train où ça va l’avion est sur les rails !

Et puis, on ne peut pas passer sous silence, dans un pays qui se veut féministe comme la Suède, que la suppression espérée de la TVA sur les protections hygiéniques ne rencontrent pas le succès escompté ! Taxées à 25 % comme tous les autres produits, les protections périodiques n’ont pas l’heur de faire le buzz parmi les fabricants et revendeurs de ce type de produits. Des organisations de femmes ont beau se démener pour que la taxe soit supprimée, ça ne décolle pas dans le débat public. C’est vrai que les menstrues, ce n’est peut-être pas très vendeur, ni marketing. La France a bien réussi à diminuer la TVA sur les tampons et serviettes hygiéniques, pourquoi pas la féministe Suède ? Trop de machos ? Non, business as usual !