On peut être anticlérical sans être sectaire. Cette humeur s’adresse plus aux grenouilles de bénitier qu’aux laïcs purs et durs. La Suède ne compte qu’une et unique sainte au compteur de l’église catholique : Sainte Brigitte de Suède… Alléluia ! Un deuxième exemplaire est en passe de se faire canoniser : la mère Elisabeth Hesselblad, une brigittine.
Retour confessionnel : L’Ordre du Très Saint-Sauveur communément appelé des Brigittines a été fondé par Birgitta Birgersdotter (de lignée royale, s’il vous plaît !), après le décès de son mari vers l’an 1344. Birgitta sera canonisée par Boniface IX en 1391. En 1999, le pape Jean-Paul II la proclame co-sainte patronne de l’Europe. Patronne des pèlerins, Birgitta est surtout connue pour ses Révélations. Une féministe avant l’heure avance bon nombre.
Au tour donc de la Bienheureuse Elisabeth Hesselblad qui a passé le plus clair de sa vie aux US of A et à Rome. Béatifiée par Jean-Paul II (il en pince décidemment pour les Suédoises !), l’Abbesse Générale des Brigittines devrait être prochainement canonisée, le pape François ayant validé son intercession. Elisabeth Hesselblad, luthérienne au départ, s’est convertie au catholicisme et a consacré sa vie aux malades et aux pauvres. Elle a aussi restauré la congrégation des Brigittines au début du 20e siècle, la communauté de moniales avait été grandement délaissée depuis quelques siècles… Le couvent-mère est à Rome, l’Ordre compte quelque 40 monastères de par le monde.
Deux saintes pour la Suède et pas un seul saint ! Les féministes en cornettes ont encore frappé.