Le torchon brûle entre le royaume de Suède et celui du Maroc. Les Marocains reprochent à la Suède d’avoir l’intention de reconnaître la république Sahraoui en plus de boycotter les produits en provenance du Sahara occidental (le statut du Sahara occidental reste à déterminer. Le Maroc estime que ce territoire fait partie intégrante de ses provinces du Sud. Les mines de phosphates rapportent gros). La Suède a beau démentir et tenter de calmer le jeu, rien n’y fait. Le ton est monté d’un cran lorsque les Marocains ont carrément bloqué l’ouverture du premier magasin IKEA à Rabat le 29 septembre dernier. Par surcroit, le royaume chérifien envisage d’autres mesures de rétorsions économiques et notamment le boycott de grandes entreprises suédoises, H&M, Volvo, Scania, Ericsson, etc.
La Suède a depuis toujours été extrêmement sensible aux revendications du Front Polisario dans sa lutte pour l’indépendance du Sahara occidental. C’est comme pour la Palestine ou d’autres causes qu’elle estime justes. En outre, le royaume voudrait bien siéger au conseil de sécurité de l’ONU pour la session 2017-2018. La Suède a besoin de tous les soutiens ! La lecture des droits de l’Homme n’est, à l’évidence, pas la même partout !
Autre question qui envenime les relations, la présence de jeunes Marocains mineurs en Suède, toujours plus nombreux, qui demandent l’asile et qui commettent de nombreux larcins. Que fuient ces jeunes ? Le Maroc n’est pas en guerre ! Étant donné qu’ils sont mineurs, la Suède est tenue de les accueillir. Ils sont placés dans des familles d’accueil ou des centres, mais ils n’y restent pas. Ils se regroupent en bandes et sèment leur souk. La Suède exige que le Maroc prenne ses responsabilités vis-à-vis de ses ressortissants. « Rien ne prouve qu’ils soient Marocains », font savoir les autorités marocaines. Le Maroc n’a plus d’ambassadeur en Suède depuis quelques années, ce qui ne facilite pas le dialogue. Business et politique ne font pas toujours bon ménage… la preuve ! Qui a le plus à perdre… On suivra l’escalade !