Dimanche 22 mars 2015, la France votait pour élire ses conseillers départementaux. La Suède aussi aurait dû être appelée aux urnes pour élire un nouveau Parlement après que les Sociaux-démocrates et les Verts se soient vu retoquer leur budget début décembre 2014. Au final, fin décembre, la « coalition minoritaire » de centre gauche trouvait un accord avec l’opposition pour se maintenir au pouvoir, écartant ainsi des élections anticipées. Un maquignonnage bien ficelé qui devrait empêcher pour au moins deux mandatures, que les Démocrates de Suède (extrême-droite) jouent les trouble-fêtes dans le paysage politique suédois. Démocratique ? Pas démocratique ? Le débat est lancé.
Si l’on avait voté en Suède ce 22 mars, nous aurions retrouvé grosso modo la même constellation représentative. Autant dire une soupe électorale identique et sensiblement les mêmes résultats qu’aux élections générales de septembre 2014. Le même scénario se serait reproduit, à savoir que le parti d’extrême droite se serait de nouveau allié à l’opposition pour faire barrage au gouvernement minoritaire de centre gauche. Pas très constructif tout ça !
Il n’y a donc pas eu d’élections en Suède, un non-événement qui fait en sorte que l’extrême droite trépigne (son chef de file, Jimmie Åkesson, victime d’un gros épuisement professionnel après les élections de septembre, revient en politique), et que les autres partis respirent (jusqu’au prochain vote du budget en avril. On verra alors si l’accord tient ?). La démocratie est-elle sauve pour autant ? Rien de moins certain.