Imaginons l’inimaginable. Un footballeur français de classe mondiale jouant en Ligue 1 en Suède se permet après un match qu’il vient de perdre de traiter l’arbitre de noms d’oiseaux et va même jusqu’à insulter le pays hôte, la Suède en l’occurrence, le désignant comme « shit land ! » (pays de merde) ! Qu’auraient alors dit les Suédois ? Gageons qu’ils auraient été beaucoup moins indulgents qu’ils ne l’ont été avec Zlatan qui a fait son cirque en France. Et qu’a-t-on lu dans les media suédois ? Que les paroles de l’attaquant suédois avaient dépassées ses pensées (en a-t-il ?), que ce n’était pas ce qu’il voulait dire, qu’on l’avait mal interprété, que les Français sont top sensibles et font une montagne de tout, qu’il faille raison gardée, que c’est un non-événement aux retombées disproportionnées, etc… bref, le bouffon Zlatan a tout bonnement réagi à une erreur d’arbitrage, il s’est exprimé comme il sait le faire quand il pète un câble, il n’y a pas de quoi en faire une affaire d’état… en d’autres termes : ne touchez pas à Zlatan !
Mouais… C’est l’histoire de la paille et la poutre. Tout dépend d’où l’on se place ! Il n’y a pas si longtemps un fondeur norvégien s’était légèrement moqué des performances suédoises en ski de fond. Les journalistes sportifs suédois ne se sont alors pas privé de lui tomber dessus à bras raccourci. Et pourtant, ses propos n’avaient rien d’offensants ni pour le royaume ni pour ses habitants !
Que la presse suédoise nous la joue distanciée et cool, elle est certainement dans son rôle. Mais que les responsables sportifs défendent bec et ongle leur roi Zlatan outrepassent très certainement le leur. Qu’y a-t-il à défendre de sa saillie verbale d’après match ? Rien, sinon encore une fois la preuve de l’impertinence colérique d’une diva footballistique dont on se fout éperdument des états d’âme. Carton rouge pour Ibrahimovic (qu’il empoche son oseille, et qu’il la ferme !) et carton jaune pour les réactions par trop protectrices suédoises.