Année après année, le bestiaire de début d’année se ressemble : chasse aux loups, chasse aux phoques, chasse à la connerie ambiante… Les chasseurs de tous poils râlent : « Pas moyen de tuer en paix ! Chassons la bureaucratie empêcheuse de flinguer ! ». Le loup est protégé par la convention de Berne de 1979, mais les chasseurs ne désarment pas pour autant. Il leur faut du trophée.

La fédération suédoise des chasseurs vient de gagner le droit de descendre le quota de loups attribué par les services du ministère de l’Agriculture pour les régions du centre du pays, Dalécarlie, et Värmland. À la demande d’une association de défense des loups et ne voulant pas être en infraction eu égard aux lois de la communauté européenne sur la protection des lupus, un tribunal administratif suédois avait stoppé le droit de chasse dans la région du Värmland. C’était sans compter sur les décisions de la Cour d’appel administrative de Göteborg qui a donné momentanément raison aux chasseurs qui ont bien évidemment sauté sur l’occasion pour occire neuf loups en deux jours. Loup y-est-tu ?

Pour les phoques, voilà t’y pas que la Baltique s’autonettoyant, les pinnipèdes refont leur apparition dans des zones dans lesquelles ils n’ont pas été repérés depuis des décennies. Super, réagissent les amis de Dame nature ! Merde, se plaignent les pêcheurs ! Les phoques, ça bouffe du poisson et les pêcheurs ne sont pas partageux. Ils argumentent que depuis 2003, les phoques leur ont fait « perdre » quelque 500 000 euros et, à ce titre, exigent le droit de les dézinguer ! Phoques off, comme disent les Anglais !