Il y a cinquante ans naissait en Suède un mécanisme psychologique connut désormais sous le nom de syndrome de Stockholm. Retour sur ce concept et sa saga.
La Suède de 2023 n’a plus à rien à voir avec celle de 1973. Une évidence, certes, mais qui peut expliquer en partie l’espèce de naïveté bon-enfant de l’époque à laquelle ce phénomène d’aménagement psychologique est intimement lié.
Fin août 1973, le braquage d’une banque dans le centre de Stockholm vire à la prise d’otages. Jan-Erik Olsson, le braqueur, rejoint par Clark Olofsson, une autre figure du grand banditisme en Suède maintiendront en otage pendant six jours, quatre employés de la banque qui prendront fait et cause pour leurs ravisseurs une fois le drame terminé. Personne ne sera blessé. Le stress psychologique subit par les otages les incite, par instinct de survie notamment, à fraterniser avec les braqueurs. Cette empathie entre les victimes d’une séquestration et le ou les ravisseurs est un phénomène qui a été longuement étudié et qui est passé dans le langage courant : le syndrome de Stockholm.
Il y a cinquante ans, le roi de Suède, Charles XVI Gustave montait sur le trône. C’était le 15 septembre 1973. Jubilé pour ce monarque dont le règne est le plus long de l’histoire des souverains suédois. Le monarque fait le job, il est populaire et ne semble pas prêt de passer le sceptre. Sérieux comme un pape en service, il paraît qu’il serait assez écolo. En théorie, peut-être, mais dans la pratique…