D’humeur boycotteuse…
Peut-on considéré que le boycott soit woke ? Tout dépend bien évidemment d’où l’on se place. Les Suédois, souvent pratiquants assidus du politiquement correct, ne sont pas les derniers à emboîter le pas des boycotteurs. Il faut dire que les derniers boycotts en date sont pour la bonne cause. Il s’agit de soutenir l’Ukraine contre l’alimentation des fonds de guerre russes. Ça a démarré il y a quelques mois avec l’Absolut Vodka du groupe français Pernod-Ricard (voir d’humeur grisée), ça se poursuit avec le chocolat Marabou du groupe américain de l’alimentaire Mondelez. Volvo est aussi sur les rangs des potentiels pestiférés à bannir…
Marabou, pour les Suédois, c’est un peu comme le Côte d’Or pour les Français. Une marque de chocolat qu’on achète les yeux fermés depuis toujours. Eh bien malgré cela, le boycott de ce produit chocolaté adulé a pris une ampleur sans précédent. La défense de l’Ukraine est passée avant la gourmandise. C’est dire la prise de conscience ! Compagnies ferroviaire et maritime ne proposent plus de tablettes de Marabou, les parcs d’attraction non plus, les stades ont retiré la pub du groupe alimentaire, les communes et les régions ont rejoint le mouvement, jusqu’à la Cour de Suède qui étudie la question de savoir comment elle pourrait retirer le titre de « fournisseur officiel de la Cour » au groupe félon.
Pour Volvo, la région de Gothie occidentale (Västra Götalandsregionen) et la ville de Göteborg étudient un éventuel boycott des véhicules de la marque étant donné que la holding chinoise Geely, propriétaire de Volvo cars, est listée noire en Ukraine du fait qu’elle continue de commercialiser ses véhicules en Russie.
Se priver de vodka, de chocolat et de bagnoles… on est décidemment très woke en Suède !