Et sur le plan international, où en est-on en Suède ? Le sultan turc, réélu, n’a toujours pas donné son accord pour que la Suède entre dans l’OTAN, l’autocrate hongrois non plus, le royaume attend donc leur bon vouloir respectif. Combien de temps vont-ils faire durer le plaisir, leur satisfaction à maintenir le suspense se mesure à l’aune du désespoir suédois de se voir traité comme des pestiférés. Rendez-vous au mois de juillet lors du prochain sommet de l’OTAN à Vilnius en Lituanie.
La relation entre la Russie et la Suède se tend tous les jours un peu plus. Fin avril, le royaume scandinave décidait d’expulser cinq diplomates russes pour activités incompatibles avec leur statut de diplomates (la télévision suédoise avait diffusé un épisode d’une série consacrée à l’espionnage russe en Suède). La rétorsion russe ne s’est pas fait attendre. Cinq diplomates suédois ont été déclarés personæ non gratæ et expulsés de Russie.
Sur le plan intérieur, les SD (Démocrates de Suède) poursuivent, en bons sous-mariniers politiques qu’ils sont devenus, leur travail de sape des institutions qui les déragent en exigeant de procéder à un méga ménage dans les administrations suédoises et les entreprises publiques. Ils veulent avoir la mainmise sur les nominations dans les conseils d’administrations de ces établissement étatiques. Insidieusement, ils avancent leurs pions alors qu’ils ne sont pas représentés dans l’exécutif. Leur emprise sournoise sur le gouvernement de centre-droit est de plus en plus évidente.
Leur influence, tendance liberticide, ne s’arrête pas là. Dans le domaine culturel, ils s’émeuvent que des drag-queens s’impliquent dans l’éducation des enfants en proposant des spectacles donnés dans les bibliothèques municipales du royaume. Ils veulent donc les interdire au nom de la morale (la décadence, c’est toujours chez les autres). Le mot est lâché ! Que nous réservent-ils dans les années à venir ?
Dans un autre registre nettement plus apaisant et plaisant, des archéologues suédois viennent de découvrir sur la côte ouest du royaume, dans la province du Bohuslän, des pétroglyphes qui remontent à plus de 3 000 ans. La paroisse de Kville, lieu où ont été retrouvées les gravures rupestres est situé à proximité du site de Tanum, autre haut lieu de la présence de pétroglyphes de l’âge de bronze. Spécificité du site de Kville, l’énorme rocher sur lequel les artistes de la protohistoire ont gravé leurs œuvres d’art pratiquement à la verticale était à l’époque en partie immergé. Les graveurs ont donc probablement travaillé depuis une embarcation pour les réaliser. Aujourd’hui, les gravures sont situées à plus de trois mètres du sol. On y trouve une quarantaine de figures, des bateaux, des chevaux, des personnages et des chariots. 7 ou 8 siècles avant notre ère, ça fait rêver !
Enfin, pour les fans d’AᗺBA, le groupe mythique a annoncé qu’il ne se reconstituera pas pour les 50 ans de sa victoire en 1974 à l’Eurovision. Un moment, les spéculations allaient bon train, laissant penser que le groupe se reformerait après la victoire de la chanteuse suédoise Loreen en 2023, le pays gagnant devant théoriquement organiser la tenue du prochain concours, en 2024, donc. 50 ans après Waterloo, AᗺBA sur scène aurait eu « de la gueule » ! On peut toujours rêver ! Parions que les pétroglyphes survivront largement aux chansons d’AᗺBA !
