« Les mosquées brûlent ! ». Gros titres des journaux suédois lors de la trêve des confiseurs. Certes, trois mosquées ont été l’objet de départ de feu en cette fin d’année, mais, heureusement, aucune d’entre elles n’a été détruite. Assiste-t-on à une vague d’islamophobie comme l’écrivent la plupart des journaux ou bien à l’action désespérée de groupuscules d’extrême-droite qui, voyant que la droite extrême s’institutionnalise, tentent le tout pour le tout pour stigmatiser les musulmans ? Le phénomène n’est malheureusement pas nouveau. En effet, des attaques de mosquée il y en a environ une par mois et seule une presse spécialisée s’en fait l’écho. Par peur justement d’une certaine instrumentalisation, les associations islamiques ne tiennent pas à ce que cela se sache.
Islamophobes, ces actes le sont et à ce titre définitivement condamnables. La Suède, à l’instar d’autres pays européens, est mal, voire nullement préparée à une immigration en provenance des pays du Proche et du Moyen-Orient. L’intégration, ça ne s’improvise pas à coups de déclarations de bonnes intentions politiques, de prétendus élans citoyens ou de trop-plein larmoyant de solidarité. Personne n’a jusqu’à présent trouvé de solution. La Suède pouvait pérorer il y a quelques décennies qu’elle savait accueillir, intégrer et assimiler les populations immigrés. Force est de constater aujourd’hui que cette assertion s’avère totalement erronée.
Le royaume a accueilli 83 000 immigrés en 2014, il prévoit d’en recueillir quelque 100 000 en 2015. La montée en puissance de l’extrême-droite est proportionnelle à l’arrivée de ces populations. Le nier ou le phagocyter comme le font les partis qui sont aux manettes ne fait qu’accréditer et attiser les thèses des Démocrates de Suède selon lesquelles il n’y a de bons étrangers qu’en dehors du royaume.