Depuis avril 1961, date du renflouement du Vasa, ce galion suédois qui avait coulé en août 1628 lors de son voyage inaugural dans les eaux du port de Stockholm, la communauté scientifique a cru que l’un des squelettes (G) trouvés dans les flancs du navire était un homme qui, pour la circonstance, avait été dénommé Gustav. Gustav, dont le buste de cire au visage restitué à partir de son crâne est exposé au musée Vasa. Visage buriné de marin, vraie gueule de loup de mer, Gustav a fière allure. C’était aller trop vite en besogne…
La science ayant fait de grands pas depuis la remontée du squelette G à la surface, des ostéologues de l’université d’Uppsala et des spécialistes de l’ADN du département de la défense des États-Unis viennent de mettre à jour que Gustav est en réalité une femme. Probablement la femme de l’un des membres de l’équipage qui effectuait le voyage inaugural. À moins, que la royale suédoise n’employait déjà des « marinettes » à l’époque !
Les équipes scientifiques vont continuer d’analyser les ossements retrouvés dans l’épave pour donner une image peut-être plus conforme à la réalité de la trentaine de marins (supposés) qui ont péri dans le naufrage.
Sans vouloir remettre en cause le bien-fondé de la reconstitution faciale, on est en droit de se demander si c’est réellement au point ? Il n’y a, certes, que deux options ! N’anticipons pas, dans quelques mois, le musée Vasa nous présentera probablement en grande pompe la « vraie » tête en cire de Brunehilde !