Scandale en Suède après qu’un homme de 50 ans, condamné en première instance pour viol avéré sur une fillette d’une dizaine d’années, soit relaxé en appel parce que les juges n’ont pas réussi à s’entendre sur la définition exacte d’un mot et son interprétation dans le contexte.
On rembobine.
Snippa, en suédois, correspond à zézette, en français. C’est un terme qu’emploient les enfants pour parler des organes génitaux des filles. Tout le monde en Suède sait ce que c’est, aucun doute là-dessus. La gent de robe, elle, barbotte dans l’ignorance crasse.
Au cours de son audition par le juge, la petite victime avait pourtant été claire dans sa description de l’agression qu’elle avait subie. L’homme avait mis sa main dans sa culotte, touché sa snippa et introduit un doigt dedans. Il y avait donc eu pénétration, différence juridique entre viol et agression sexuelle. Le prédateur est condamné. Il fait appel et, là, les juges tergiversent sur le mot snippa. S’agit-il de la vulve, du vagin ? Et bien qu’il soit dans le dictionnaire, c’est un mot qui ne fait pas sens… et finalement qu’entend exactement la fillette par snippa ? Bref, ne pouvant se mettre d’accord, les juges (jurés et professionnels) ont carrément relaxé le prévenu ! Un jugement qui a soulevé une grosse vague d’indignation au point que la Cour suprême devrait trancher. En espérant que les hermines iront au-delà de la sémantique !