L’adage selon lequel si vis pacem, para bellum (si tu veux la paix, prépare la guerre) passe comme un gant au ministre suédois de la Défense et, par là-même, à la Suède. C’est un changement notoire et historique de la politique de neutralité que la Suède est entrain d’opérer. Le royaume réfléchit sur l’opportunité de rejoindre l’Initiative européenne d’intervention. Quèsaco ? Un peu abscons, mais cela consiste en une coopération approfondie en matière de gestion des crises sur fond d’intégration des armées européennes.
Les autorités suédoises ont cependant précisé que leur participation ne signifiait pas que le royaume s’engage dans des opérations militaires. Alors quoi ? À l’instar de sa sempiternelle neutralité à géométrie variable, la Suède tient à bénéficier d’une protection sécuritaire en cas de conflit, mais sans pour autant s’engager militairement au-delà d’un certain seuil (se battre ?). Pour le ministre suédois de la défense, Peter Hultqvist, influer sur les discussions et exposer la situation de la Suède suffira largement. Qu’en dira Emmanuel Macron, initiateur du projet ? Osera-t-il aller jusqu’à susurrer qu’en matière d’engagement, on a vu plus téméraire !