En ce joli mois de septembre 2014, les Suédois sont appelés aux urnes pour élire leurs députés, conseillers municipaux et conseillers régionaux. Un scrutin quadriennal qui met le royaume en émoi. Après 8 ans aux manettes, la coalition de centre-droit n’est pas certaine d’être reconduite, mais garde bon espoir. En face, les Sociaux-démocrates, les Verts et la Gauche (ex cocos) comptent bien prendre le relais. Pas gagné ! À l’extrême droite, les Démocrates de Suède sont convaincus de jouer les trouble-fête et du côté gauche, Initiative féministe, le programme est dans l’intitulé, rêve éveillé de siéger au Parlement. Les programmes des différentes formations sont ce qu’ils sont, l’intéressant ce sont les responsables d’icelles.
À droite :
Fredrik Reinfeldt, chef de file des Modérés, est parfaitement reconnaissable à son crâne rasé de frais. Un bonheur pour les caricaturistes ! Avec ses yeux un peu tristes, il a l’air d’un personnage de Tex Avery : Droopy sans le toupillon !
Jan Björklund, patron des Libéraux, présente un profil ostensiblement austère. Ancien militaire, il en gardé le ton autoritaro-péremptoire. Pas nécessairement reconnaissable…
Annie Lööf, présidente des Centristes, fait penser à Pimprenelle. Jeune rousse aux yeux bleu-vert, on la voit mal en paysanne derrière une charrue, elle qui représente la classe agrarienne.
Göran Hägglund, chef scout des Chrétiens-démocrates à la raie parfaitement rectiligne, est le rêve de belle-mère, le gendre idéal. Travail, famille, patrie, c’est sa devise.
À l’extrême droite :
Jimmie Åkesson, führer des Démocrates de Suède à la chevelure de jais, veut nous laisser croire qu’il est démocrate (c’est dans l’intitulé). Fin tacticien du politiquement qui se voudrait correct.
À gauche :
Stefan Löwen, secrétaire général des Sociaux-démocrates, ancien soudeur, veut en découdre au risque de se faire dessouder. Charisme polaire. Un faciès de boxeur qui ne veut pas être sauvé par le gong.
Åsa Romson et Gustav Fridolin, porte-paroles des Verts ne fonctionnent qu’en tandem. De gentils écolos aux dents longues et dont la verdure peut prendre des couleurs automnales. Caméléons…
Jonas Sjöstedt, leader maximo de La Gauche, est égal à ses prédécesseurs : rouge dedans, pourpre dehors. Viscéralement anti européen, il a siégé au parlement européen de 1995 à 2006. La gamelle n’était sans doute pas si abjecte.
Les inclassables :
Gudrun Schyman, cheftaine d’Initiative féministe, F!, est une vieille du vieux. Députée de 1988 à 2006, elle rêve de retrouver un siège au Parlement. C’est à elle que l’on doit la féminisation du parti communiste suédois !